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Je suis né en 1948, dans une famille de peintres.
Après des études aux beaux-arts, j’ai eu la chance de rencontrer monsieur et madame Vis, aux Baux de Provence et d’apprendre d’eux le tissage artisanal. Alors que je demandais où je pouvais me loger dans un des nombreux magasins des Baux, une très vieille dame se tourna vers moi et me dit : « Si vous voulez, je peux vous recevoir gracieusement, chez moi, à St. Rémi de Provence , aux « Méjades ». Ainsi j’allais pendant toute cette période découvrir le monde si riche et parfois étrange, de Madame Albert Gleizes, épouse du célèbre peintre cubiste.
J’ai effectué deux voyages en Inde, l’un en 1970, l’autre en 1997. En 1975 j’ai été accueilli au Bost, par Arnaud et Denise Desjardins.
Cet enseignement est aujourd’hui au cœur de ma vie. Cette quête intérieure est partagée dans mes livres édités aux éditions L’Originel :
2018
2016
2014
2013
2012
2011
Il est toujours difficile de partager un vécu. Les mots transmettent à leur façon, les images également. Ces deux langages sont complémentaires et c’est pourquoi, après avoir témoigné de cette quête intérieure par des mots, je laisse les images parler. Elles ont l’avantage de rendre des instantanés, naissant pour ce qui est des années en « noir et blanc », d’une source inconsciente. Ces œuvres se divisent en deux périodes : stylo à bille et encre de chine de 1972 à 1974, travail d’étudiant aux beaux arts de Marseille luminy, puis, de 1976 à 1985, encres de chine reflétant le travail effectué en lying, au Bost, auprès de Denise Desjardins. Cette connexion à l’inconscient qui est le propre de l’art moderne, est aussi le piège qui ferre l’artiste, comme le poisson à l’hameçon. En effet cette source inconsciente qui leur donne vie ne peut être explorée, mise en cause et « lâchée », sans que l’expression artistique qui en découle disparaisse. J’en ai toujours été conscient, et si une part de moi souhaitait être reconnue dans ce travail, une autre le redoutait , voulait connaître les profondeurs du psychisme et de l’esprit humain, et sentait « qu’il est vain de vouloir le beurre, l’argent du beurre et la crémière ! ». D’autre part, j’avais l’intuition qu’abreuver « l’autre » de cette noirceur n’est pas juste, ce que je confirme aujourd’hui. Ainsi ces images en noir et blanc ne furent jamais exposées (sauf en 2015, pour une rétrospective au musée de Gaillac). Si je les livre, c’est parce que d’autres images en couleurs les ont un jour remplacées, et témoignent qu’il y a une issue à la souffrance, pour celui ou celle qui est prêt(e) à quitter la part de lui (elle)-même qui y est attachée. Cela me semble nécessaire, aujourd’hui où la souffrance est proposée comme divertissement à travers l’art et les jeux, sans parler des émissions télévisées/déballage/poubelles, qui en font leur fond de commerce.
Jésus dit : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous délivrera » (Jn 8,32). C’est fondamentalement vrai, à condition toute fois de connaître le sens du mot grec qui a été traduit par vérité :
Arnaud Desjardins dans son dernier livre « LA PAIX TOUJOURS PRÉSENTE » fait remarquer : « Il est intéressant de noter que ce mot « vérité », celle qui va nous rendre libres à en croire l’évangile, est la traduction du grec aletheia. Lethe, c’est le sommeil et l’oubli, la léthargie (souvenez-vous du fleuve Lethe dont la traversée fait oublier aux âmes des défunts leur existence précédente). Quelle que soit la mythologie, le mot grec Lethe implique une idée de sommeil et d’oubli. Et la lettre a est un privatif. Le mot traduit par « vérité » implique donc étymologiquement « non-sommeil et non-oubli ».
Ainsi, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous délivrera peut se traduire : « Vous ferez l’expérience du non-sommeil, du non-oubli, et cela vous délivrera ».
Lorsque j’eus deux ans, la nuit envahit peu à peu ma conscience. Ce sommeil, cet oubli j’en raconte la traversée dans mon premier livre. Avant que je ne rencontre le chemin qui allait me permettre d’y entrer consciemment, je ne savais rien faire d’autre que « des images ». À partir des années soixante-dix et pendant une dizaine d’années, ces images hurlèrent ma nuit et mon sommeil. Puis ce fut la « traversée » et ces images changèrent. Certains dirent « quel dommage ! », d’autres virent qu’une expression intrusive, coup de poing, avait fait place à une expression qui emmène celui ou celle qui prend le temps de s’arrêter, en un lieu plus intérieur.
Je vous convie à partager ce chemin et les paysages intérieurs rencontrés. Vous pouvez également voir une page face book faite par Scott DeRoy en cliquant sur ce lien :
Magnifique!! Merci!! Mireille